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Le monde informatique du 25 avril 1997


MANAGEMENT

 

DEVELOPPEMENT D’APPLICATIONS

Visual APL à la Caisse des Dépôts

Dans leur niche spécifique, certains standards gardent toute leur place. C'est le cas d'APL, un langage devenu rare ! Mais Minosoa Andriambololona, à la Caisse des dépôts, ne l'échangerait contre aucun autre pour développer les outils de gestion de risques qu'il met à la disposition de son équipe d'analystes financiers.


II est vrai que le produit a perdu les inconvénients qui le rendaient si "exotique" à l'époque de sa jeunesse, dans les années 70. Comme il emploie un bon nombre de caractères spéciaux, les utilisateurs devaient disposer d'un clavier spécifique. Aujourd'hui, moyennant l'apprentissage de quelques combinaisons, le clavier le plus ordinaire suffit. La présentation à l'écran a elle aussi bien changé le mode caractère ayant fait place aux interfaces graphiques Windows ou autre. Enfin, le mode opératoire même emploie largement les fonctions graphiques dans le nouvel environnement "Visual APL" de Dyadic Systems.


Mais le langage n'est que la partie la plus techniquement informatique du développement. Dans un milieu financier, le tableur (Excel en l'occurrence) fait figure de langue naturelle pour la saisie et la communication d'une grande part des données. Grâce à ODBC, il s'intègre ici étroitement avec APL... et réciproquement. Les deux fenêtres peuvent coexister à l'écran. Et l'on peut se demander qui pilote l'autre! Le tableur emploie le langage comme générateur de macros (mais avec une richesse fonctionnelle et une puissance d'exécution tout autres). Et le langage annexe simplement le tableur comme standard élégant de présentation de résultats ou d'échange de données avec d'autres applications.


La connectivité ne s'arrête pas là. une part importante des données se trouve sur une grande machine IBM sous MVS/DB2 et, de plus en plus, sous Oracle et Unix (à terme, un gateway Oracle éliminera le passage par MVS, y compris pour les accès à DB/2). L'outil Sequelink (d'Intersolv) se charge des mises en compatibilité (middleware). II se charge aussi des spécificités de protocoles pour mettre le service à la disposition de quelque 300 personnes réparties sur dix sites (réseaux TCP/IP ou Novell Netbeui).

La plupart des utilisateurs ignorent l'existence même d'APL au cœur du système. Les développements sont le fait de deux ingénieurs à double compétence. financière (actuariat) et informatique autour de Minosoa Andrambololona. Lui-même vient du monde de la finance et concilie son titre de directeur d'études avec sa fonction de responsable de la cellule "système d'information, bureautique et aide à la décision" de la DBAF (direction des affaires bancaires et financières), où il traite en particulier de la gestion des contreparties.

Ainsi. paradoxalement, le développement de l'informatique conduit à la généralisation des standards... mais sans éliminer complètement des outils "exotiques", pour peu qu'ils trouvent des éditeurs qui les maintiennent à l'état de l'art ainsi que leur environnement. Et, bien entendu, des utilisateurs qui en apprécient les performances spécifiques.

P.B.

LE MONDE INFORMATIQUE DU 25 AVRIL 1997

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